Mi(s)ScellaneaCorine

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Mademoiselle et Monsieur

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Bon je ne vais pas faire un "article" pour chaque disparition, non plus. Ce n'est pas un espace mortuaire !

Mais quand même, ben merde alors ? Claude Rich, l'acteur tout terrain à la malice de bon champagne. J'adorais ce rôle d'irresponsable si abondamment décliné, qui inspirait tant de metteurs en scène jusqu'à la fin de sa vie, jeune après la jeunesse, et son immense talent théâtral.  

 

Et Jeanne Moreau maintenant ? "Mademoiselle Moreau", cette belle dame au si exquis sourire qui parlait de la vie comme d'une histoire qui n'était pas si simple, pas aussi schématique que celle d’une pente ascendante, puis d’une horizontalité qui chute, brutalement, un capitaine aux commandes saoules du bateau qui le désanime (je brode "un peu", mais l'idée était celle-là). 


Les artistes ne sont pas toujours seulement des personnages de toile et de planches. Il n'est pas rare d'avoir d'eux un message qui va plus loin que leur carrière. Quoique pétris de nos prudences, il nous parvient. Nous le prenons ou le rejetons comme nous le ferions pour tout autre. Il dort parfois longtemps. 

J’avais dans les vingt ans, mordue de mes doutes que j'écrivais sur des morceaux de papier et quoique non convaincue par chaque coup de talon joyeux de son discours, j'ai des fois pensé à ces mots. Ils m'ont aidée. J'avais voulu les entendre. 

 

Que souligner d’elle ? Son intelligence ? Orson Welles en savait quelque chose. Son humour ? Assurément, peut-être insufflé quelque peu par sa mère anglaise. Elle s’exprimait avec profondeur. Espérons que les imitations débiles ne la touchaient pas tant que l'on aurait pu s'y attendre (même Le Luron satirisait Line Renaud, mais alors qu'elle était en pleine forme. C’est beaucoup moins dur).

 

Elle n’a pas triché, elle n’a pas menti et a fait face à ce que sont les métamorphoses de la vie.

 

Je n'ai pas grand-chose de plus à dire. Nous allons la revoir sous peu.

 

 

Je vais juste composer un tout petit peu, autour de titres de sa belle carrière : 

 

 

« Il est minuit, Dr Schweitzer, dans le dortoir des grandes où se pense le salaire du péché. Pas jusqu’au plus vieux métier du monde, plutôt séduire et régner ; tenir le journal d’une femme de chambre. Pourquoi pas ?

Jules ? Ou Jim ? Jim ou Jules ? Jules et Jim ? Le dortoir fantasmait des liaisons dangereuses. l’humeur vagabonde.

Après les 400 coups, il restait trois jours à vivre aux amants.  Le dos au mur, la mariée était en noir.

Parmi les intrigantes, elle se mêla aux secrets d’alcôve, prit l’ascenseur pour l’échafaud, après le procès, souriant au dialogue des carmélites. La baie des anges, jusqu’au dernier, lui promettait la nuit de l’océan. 

 

Il y a un jardin qui bascule, la femme fardée regarde la vieille dame qui marchait dans la mer.

 

Y viva Maria !

 

 

                                   Corine 

 

 

 

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 Ps : je suis bien consciente que Claude Rich figure étrangement sous ces paroles concernant Jeanne Moreau, mais que voulez-vous ? On laisse passer les dames d'abord !  J'aime mieux !      ;-)

 

 

 



31/07/2017
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