Mi(s)ScellaneaCorine

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Le parc de Mme Diane Dufresne

 

 

    Il me semblerait presque présomptueux de "commenter" Diane Dufresne tant ce qu'elle fait, ce qu'elle exprime me semble suffire. Il n'y a pas besoin d'explication.

Je dois dire aussi que je ne peux remonter largement dans mes souvenirs, ou mes références sur elle. Je vais donc me limiter à situer où, pourquoi et ce qu'elle m'inspire.

 

 

 

Je fais souvent des découvertes par hasard. En ce cas, il s'agit d'un semi-hasard, puis que récemment, se rattachant à mes recherches musicales youtubiennes et leur fantaisie, je me suis retrouvée avec la suggestion d'aller cliquer sur Diane Dufresne.

Ohhh, mais depuis l'temps ! Avec plaisir !

 

Si j'ai écouté il y a quelques mois "j'ai 12 ans, maman" que je ne connaissais pas et ai particulièrement affectionné, j'ai pris conscience que hormis "J'ai rencontré l'homme de ma vie", ou "Elvis", je n'avais pas grand chose à sortir de ma mémoire.

 

 

J'ai pénétré pour la première fois dans ce "Parc Belmont" (autrefois lieu de  divertissements). 

Je me le repasse depuis au moins 2 fois par jour sans ordonnance.

Sans que je l'appelle, « [ : qu'est-ce que j'ai faitau moooooonde :] pour qu'on m'enferme ici ? » se balade depuis dans ma tête à défaut de sortir des murs de cette complainte. 

(les Québécois sont meilleurs que nous pour les liaisons ! On n'aurait pas idée de lier "j'ai fait au" phonétiquement !).

Je vous rassure pour ma santé mentale : je diversifie. "Le Parc Belmont" à plein temps me vaudrait probablement de gros soucis !Clin d'œil

 

 

 

Sa voix, son interprétation, son tempérament dans cette mise en scène sont éblouissants. Tout est exceptionnel.

 

 

Ce parc me fait songer à la place de la folie, ou même de l'originalité si longtemps dérangeants pour l'équilibre immobile, rouillé, éteint, de la société ! Cette peur n'est pas totalement morte.

 

Si Isabelle Adjani n'avait rien lu sur Camille Claudel et ne s'était pas si splendidement emparée du personnage (j'ai envie de dire de la personne), combien serions-nous à savoir qui était la soeur de Paul ? 

 

Le "fou" (j'entends par là le mot popularisé) n'a pas très bonne presse, mais à moins d'être pondéré à l'extrême, nous sommes toujours le fou d'un autre (ça ressemble à ce que j'écrivais du principe des cons !) 

 

 

 

J'ai mis la main avec le même engouement sur "Oxygène" (rien à voir avec J.M Jarre) en scène, ô combien d'actualité physiquement et psychiquement (nous doutions-nous, pour la grande majorité, que l'urgence existait depuis les années 70 ? Nous qui nous sentions heureux). 

 

 

Je suis donc devenue addicte depuis une dizaine de jours à Diane Dufresne, une sorte de Beatnik/punk éclairée. J'ai remonté le temps à coups d'interviews capturées (merci Youtube) et de chansons. Cette dame a sorti un joli album il y a seulement 2 ans : "Meilleur après". Le sujet : le temps, la vie. Elle y parle de vieillesse de toute la jeunesse et la force de sa belle personne. 

 

Dans son excentricité, on découvre une surprenante sagesse et des pieds sur terre depuis longtemps sur l'écologie.

Bouleversée par « Legacy » de Yann Arthus Bertrand (j'en tire quelques actes d'application définitifs à ma petite échelle), tout m'intéresse à ce sujet. Des images me font cependant horreur. J'avoue tourner la tête, mais elles s'y sont immiscé.

De son côté, Diane Dufresne prend le sauvetage de ce qu'il reste du monde avec sourire, colère et convainc aussi. 

 

 

Je vous laisse sur le Parc Belmont. Ce n'est pas drôle, mais poignant et magnifique.

 

                                         Corine 

 

 

 

 


(je ne saurais que vous conseiller le plein écran)

 

 

ps : j'aime et j'admire beaucoup Michel Berger qui était une sorte de grand-frère imaginaire dans mon enfance, mais j'ai toujours été réticente à regarder "Starmania" dans son intégralité, en raison de son pessimiste, me bornant à égrener des chefs-d'oeuvre de Plamondon et Berger. L'atmosphère lourde, ce déclin, ce bouleversement de monde me retiennent encore.

 

 

Hors spectacle, on nous a plutôt dirigés vers "Le blues du businessman", "Le monde est stone", "Les uns contre les autres", "Un terrien en détresse", "Quand on arrive en ville" (il n'y a que ce dernier dont je ne raffole pas). La folie étant peu médiatique quand elle ne se rapporte pas aux crimesDéçu, "Le Parc Belmont" n'a probablement pas plu à quelques ondes. Je n'avais pas choisi de ne pas l'entendre avant 2021 ! 

 

 

Oui, donnez-nous de l'oxygène.

Un animal de talent.

Et quelle santé, je comprends qu'il en reste pas mal !

 


 

 

 



09/02/2021
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