Pretty great communion
Je n'ai décidément pas de motivation pour réécrire depuis quelque temps, mais je souhaite depuis un moment mettre ces liens réunissant Arielle Dombasle et Nicolas Ker. Et Nicolas Ker seul, un de ces génies écorchés et suicidaires.
Si j'aime beaucoup Arielle Dombasle (dont il ne faut pas réduire la personnalité à une poupée Barbie, d'ailleurs je n'ai jamais aimé les Barbie), je ne pensais pas rire devant un jeu de chien et chat. Ce fut pourtant le cas durant ce dernier confinement lorsque je l'ai écoutée en compagnie de Nicolas Ker.
Un peu comme les Martine, vous savez ? Arielle Dombasle en concerts (dans de petits et grands espaces) avec Nicolas, dans des clips avec Nicolas, dans un film avec lui, en interviews avec lui, dont à Bruxelles (6 concerts en 2 jours ???! ),.... Notons que la raison en était pour ce dernier : « en ce moment, je gagne rien » pour conclure synthétiquement par : « bon cela dit, on gagne pas d'argent, parce que c'est tellement fou, mais on s'est tellement pris dans le projet qu'on s'en fout » (il doit exister une rationalité entre le début et la conclusion ! L'exaltation, on comprend au moins ça).
Ou "en confinement psychiatrique". Ils nous ont tout fait.
On aurait dit des enfants, elle et son rire pétillant, artiste sophistiquée amoureuse de perfection et anticonformiste, lui et ses blagues de gosse, son sourire affirmé parfaitement conscient de ses énormités. Il fallait bien le self-control de la dame pour tenir sans broncher, en répondant à ce personnage - rarement à jeun, tenant des propos inexpurgés.
- « Nooooon ! C'est pas ça ! ».
- « Oui Nicolas veut dire que ....».
Mme Dombasle assurait fréquemment la traduction Ker/français. Les sous-titres d'interviews n'étaient pas à la hauteur. Je suis désolée, mais ''ggglgfgll'' n'existe pas. Que ce soit une onomatopée alcoolisée de ce fantaisiste surdoué n'y change rien.
Elle était le porte-parole de sa tournure d'esprit torturée, elle si rectiligne dans sa posture et ses objectifs. La lumière et l'obscurité n'existent pas l'un sans l'autre. Lui agaçant, attachant, déroutant. Pas de disputes, des asticotages, la chatte réadaptant 2 réalités afin que le processus de leur travail soit intelligible. Leurs circuits se raccordaient, tous deux en recherche inlassable de ce qui les animait, la musique, la passion, la culture, une idée de la beauté. Platon veillait.
Arielle Dombasle sait les flairer, les talents populaires, ou underground. Aucun monde ne semble lui rester étranger longtemps, elle s'accoquine avec toutes leurs créatures.
10 ans au RMI. La superbe d'un talent, ou des études de Math sup' (qu'il avait faites) n'empêchent pas. Les oeuvres de bonne facture ne préservent pas d'allonger les dettes.
Il s'était hissé quelque temps vers la lumière, elle l'a tiré vers une célébrité.
Arielle Dombasle a dit le mot : un grand. Nicolas Ker était un grand.
Dans cet engagement mutuel musical, elle a gagné d'un coup plusieurs marches dans la noblesse supérieure du rock. De cet accord, ils y ont gagné tous deux, ''perchés'' et haut perchés.
« Are you sure that all of your words were true ? Oh my darling close the door behind you ».
Le son n'est pas bon partout (ça grésille pas mal), mais ces violons... comment Dali disait-il ça, déjà ? Un ensemble ''fan-tas-ma-go-ri-que" !!!
Fabuleux.
Une ''folle'' les pieds sur terre, un fou déchiré. J'adore les dingues, mais je préfère quand ça se termine mieux, il y a une moyenne avant 109 ans. Pour une fois, il a fait dans la demi-mesure. Il s'est carrément planté cette fois, c'est pas là qu'il fallait la faire.
Corine
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