Mi(s)ScellaneaCorine

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Bêtises d'enfant

 

 

Le martinet donc, chose promise en newsletter (il y a un certain temps et j'avais oublié), chose due ! Pas de quoi mourir de rire, mais assez comique. Vous verrez Bien.

 

 

 

 

 

   Ca commence mal. Sans savoir nager, on baigne sans complexe dans le bonheur. La félicité ne se quitte pas de délibérément. On essaie de se retenir d'avancer, mais on progresse vers une issue qui ressemble à un guet-apens.

Cette phrase qu'attendra chaque dépressif, on commencerait par la détester si on la comprenait : « le bout du tunnel n'est pas si loin ». A ceci près que l'on n'en veut pas, du bout du tunnel.

 

 

 

Alors qu'elle vivait comme tous les embryons matures, pénarde et protégée, l'issue se montra. La légende maternelle décrit une petite fille hurlant plus fort que les autres à son arrivée au seuil de ce monde inconnu, traumatisant les tympans des visiteurs de la clinique. Sortir dans cet espace sec alors que l'équipe médicale épongeait le liquide amniotique ne la consolait de rien. On voyait bien que les épaules étaient trop larges pour passer. Qu'est-ce qu'ils avaient été la déranger et provoquer les douleurs de sa mère (au point de devoir l'endormir). « 3 kg 600 (et ils l'écrivaient). C'est une fille ! » (ben, EVIDEMMENT ! La pesée, c'est pour emporter où ? Incertain). Ils l'avaient déjà emballée, chapeautée. Une boule d'angoisse montait, alors qu'elle s'étouffait dans ses larmes. 

 

 

Au programme, il faudrait sans doute apprendre à respirer, se nourrir et parler comme ces mugissants. Et voir ? Il n'y avait rien à voir auparavant, ni à comprendre. Tout était parfait, en osmose, sans mots dans un ventre. La petite fille enfouit sa tête dans une chemise et téta pour oublier. Quelle déchéance. 

 

 

 

Il était une fois... 

 

A peu près remise de cette première épreuve, si elle n'était pas une enfant affamée d'éclat dans une société élémentaire de bambins (pour tout dire introvertie à l'extrême), son imagination n'était à jeun ni pour jouer, ni pour faire des bêtises à la maison. Il faut bien s'éclater quelque part, surtout quand le loup n'y est pas. Elle avait très peu d'amis, mais c'était des vrais. Cependant, s'arrêter de s'amuser à la sonnette pétaradant la sortie d'école à 17 h, c'était lui demander beaucoup. A la maison, l'après-midi, tout était bienveillant, mieux que l'école.

 

 

Elle ne manquait ni de qualités, ni de défauts.

 

Pour ce qu'il en était des premières :

- aimable,

- polie (sans sélection à l'époque !),

- généreuse,

- avocate des causes qu'elle jugeait en danger, ou perdues,

- reconnaissante,

- pourvue d'un bon fond.

 

Après le commotion de la naissance qu'essuient tous les bébés, quelques années plus tard elle était heureuse d'ouvrir les yeux et de voir le soleil par les persiennes de sa fenêtre. Face aux problèmes  ou les soirs des dimanche, elle se donnait toujours une raison pour rester optimiste : « il y a bien un moyen » ou « il y a encore quelques heures avant lundi, profitons-en. Dommage qu'il faille dormir, ah dommage je vais essayer de...». Ses yeux sous les couvertures, le réveil sonnait sans qu'elle n'ait pu se parler durant ses heures de nuit. Le lundi était déjà là. 

 

- Assez futée mais naïve aussi, aimant la pureté et l'absolu (en dépit de ses défauts véniels).

 

 

 

Ni un défaut ni une qualité : au-dessus de la lune tant elle était étourdie.

 

 

 

Les mauvais :

- menteuse jusqu'à l'âge de 15 ans,

- très maladroite,

- ne faisant que l'essentiel (pour mieux jouer).

- parfois influençable pour faire d'autres bêtises, néanmoins consciente (aucune excuse !).

- certains dimanches chipeuse, quelques heures, des palettes de maquillage de sa grand-mère qu'elle lui rendait dans son dos, voleuse 1 fois dans un magasin (vers 5 ans) et 1, ou 2 francs dans la bourse de la même grand-mère pour du chocolat, ou des glaces.

Bêtement elle crut enfant que cette mamie-là était riche. Il n'en était rien. La raison était qu'elle n'avait presque que des pièces de monnaie gonflant son porte-monnaie (la petite fille ne touchait jamais de toute façon aux billets).

- Malgré sa fine silhouette, elle était gloutonne. Du sucré, toujours du sucré, encore du sucré.

- Coléreuse (quand elle avait l'opportunité de l'exprimer - était-il mieux de tout garder à l'intérieur ?) et rancunière, les 2 étant très souvent la conséquence du motif des colères.

Elle détestait les gifles plus humiliantes que les fessées et encore moins qu'elles lui soient administrées par quelqu'un d'autre que ses parents. Les adultes étaeint gentils, une seule ombre rodait.

 

 

 

 

 

Elle ne rencontra jamais un enfant, ni une grande personne aussi sauvage qu'elle l'était.

Elle adorait les animaux en qui elle se reconnaissait. La crainte des chats l'éloignait de son admiration.

 

Sa maladresse lui avait valu le nom d'ouragan.

 

« Je l'ai pas fait exprès ! (contestation d'un incrédule) Mais ! J'ai pas fait exprès !»

Et ça c'était vrai, elle ne faisait pas exprès de casser.

 

 

L'enfer, c'est les autres disait Sartre mais regardons par la serrure tout de même.

Assise dans les WC, elle lit alors que sa mère fait la cuisine pour 4 personnes en 3 services.

 

- Elisabeth ?

- Oui !

- Tu ne lis pas, j'espère ?

- Non non !

Après un temps qui lui semble raisonnable et au pire si elle devait se justifier ayant en tête éhontément comme ''explication'' des complications intestinales, elle jette son livre par la fenêtre des toilettes qui donnent sur le garage. Sa mère a des oreilles de chat.

Bien qu'affairée et malgré le bruit de la cocotte-minute, elle entend le coupable bruit mat sur le sol, ouvre la porte de la cuisine qui donne également sur le garage.

 

Sa maman a une voit entre mezzo et soprano. Elle ne rugit pas, ne donne pas de claques, mais a d'autres solutions.

- Oooooooooooooooh, menteuse !

 

 

On aurait du l'appeler Sophie, non pour la sagesse mais pour la Comtesse de Ségur. Elle aimait d'ailleurs beaucoup les malheurs de cette enfant quoique dégoûtée par sa cruauté envers l'abeille que Sophie dû porter pour sa peine en collier.

 

 

Le martinet sur les mollets faisait partie des châtiments maternels d'Elisabeth. Il est possible qu'il ait été acheté exprès pour elle. Le loup était sage au regard des parents. Les jambes cuisaient bien après les coups.

 

 

Bien que scotchant les tablettes, on ne pouvait ignorer mon passage. Elle les ravageait et quand c'était trop gros, elle les supprimait. Puis avouait au pied du mur, puisque les adultes ça sait toujours tout.

Elle avais l'art de trouver les cachettes. Maurice Leblanc et son "Bouchon de cristal", passionnant, n'améliora pas son cas.

 

Le bonheur d'un séjour dans la maison de famille d'été fut menacé par l'énième perte de son appareil dentaire. Elle eut beau chercher partout, elle ne trouve pas. Que faire ? L'éclair jaillit. Elle plaça un léger plastique sur sa langue de façon à imiter son élocution zozottante et mentit. « Ze l'ai retrouvé ». Le départ fut accordé. Le pot aux roses fut découvert le soir. Pire que le martinet furent les paroles de sa mère : « je ne te ferai plus jamais confiance ». Pour rien de ce qu'elle dirait ? Elle pleura des heures et les lendemains plus sourdement. C'était un monde impossible sans la confiance de sa mère. Elle se sentir noire de honte. Ce mensonge était pourtant nécessaire.

 

 

 

 

Souriante 99 % du temps, elle mettait ses idées en action. Un jour, grimpant en haut d'un meuble de cuisine, elle trouva le martinet qui n'était pas caché selon les normes de Maucice Leblanc. Son intuition toute simple l'avait aidée. Elle en arracha des brins.

Désormais plus à l'aise à la perspective des douleurs qui seraient tôt ou tard provoquées par cet instrument, elle ne précipitait pas ses méfaits mais en craignait moins les répercussions.

Ca ne tarda pas.

Et le martinet cingla. De se croire intelligent, on peut être plus sévèrement châtié !!! Sa mère fut surprise devant ces 5 ou 6 poils de martinet absents, mais ils cinglèrent. La douleur fut 2 ou 3 fois plus forte, le martinet moins pileux étant plus offensif. Elle lui avait bêtement arrogé le pouvoir de la piquer en cinglant. Les petits points rouges montrait son erreur. impossible de les oublier pour quelque minutes.

 

 

 

Elle ne mentait que quand elle le jugeait nécessaire. Malicieuse, il lui était difficile de ne pas avouer avant d'éclater de rire devant la stupeur provoquée.

 

Vers 17 ans, folle de clips, la télé lui était interdite l'après-midi. Adieu TV6. Une petite porte avec une clé fermait l'accès aux boutons de réglages et de choix des chaînes.

Dans un désappointement paralysant, elle observait et réfléchissait. Munie d'un petit tournevis, appuyant sur les côtés, la porte céda. Riant sous cape, elle écouta tout ce qu'elle aimait. La belle vie.

Elle savait l'heure où il fallait être prudente et refermer. Ni vu ni connu.

Personne ne s'aperçut de rien. Alors qu'elle était menacée de coupures de programmes sans doute un peu plus longues, elle vendit la mèche en riant.

Prise entre surprise, découragement et envie de rire à son tour, sa pauvre mère ne chercha plus d'autre moyen.

 

 

 

 

 

Il y a bien des années qu'elle ne ment plus et qu'elle agace par son honnêteté maladive, le ticket de caisse à la main, rendant la monnaie à haute voix. Les gens ne sont jamais contents : « oh mais, je te crois, il n'y a pas de besoin de compter ! ».

 

 

Les 15 ans évoqués l'ont écartée du mensonge, épuisée de ne savoir séparer ce dernier de la vérité.

Sa première amie d'efance, mythomane forcenée (et drôle) lui rendit ce service sans le savoir !

Elle ne fracture plus les portes, Elisabeth:-)

 

 

J'ai commencé ma vie en suppliant durant des années ma mère de m'appeler Elisabeth:-) Le dossier revenait sur la table 4 à 6 fois par an (?) jusqu'à ce que j'aime mon prénom.

Une frustration en moins !! Je ne suis pas ma meilleure amie, mais j'ai une grande tendresse pour l'enfant que j'étais.

 

 

Trop enfantin ? Désolée, je ne crois pas que je raconterai un jour mes grandes passions, c'est trop perso. Je n'aurais pu raconter que des gags (c'est plus pudique), mais comme j'en ai peu en la matière, ce ne serait pas drôle.

Ou ce serait sous le couvert d'une histoire. Je me souviens d'une fille il y a quelques années (Ava) qui nous avait donné un thème sur lequel des participants qu'elle avait nommés (dont moi) devait écrire. Je l'avais fait, mais ce n'était pas si drôle. Même en ayant décidé d'une rupture dans la vie, je crois qu'on ne sort pas complètement gagnant de ce genre de vécu. On en sait davantage sur ce qu'il nous faut, mais drôle, non.

 

                               Corine Clin d'œil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les débuts (les cris à l'extrême sont vrais) ont déjà été racontés sur un ancien blog, mais tout à fait autrement. Quant aux anecdotes, je ne les ai jamais citées.

 

 

 



11/11/2021
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