Mi(s)ScellaneaCorine

Mi(s)ScellaneaCorine

Une chope à ta fin

 

 

Crois-tu que tu vas mener des années, des générations par le bout du nez longtemps ? Tu es un héritier de ces autres couronnes, tu n'as rien inventé, personne ne t'a attendu, ni tes ancêtres, ni tes frères. Certains t'ont vu venir. 

 

Pauvre de toi, pauvre naïf. Tout lasse. La frayeur, un jour, n'en peut plus et s'en remet au presque hasard. Nous qui ne sommes pas des assassins, nous prenons des précautions pour les autres, parfois avant nous-mêmes, par égoïsme aussi. Que devenir loin de tous, vivants, et morts ? 

 

C'est gentil de ne pas mettre tout le monde au chômage. Tu fascines les scientifiques, qui séquencent, qui séquencent tous en rond. ''Les beaux messieurs font comme ça et puis encore comme ça''. Tu burn out les agendas des psy/chiatres/chologues, tu ruines, tu paniques les hôpitaux. Des confédérations de nombreux cartésiens te suivent pour t'empêcher, te faire barrage, mais ne mettons pas de côté dans cette affaire ceux qui se servent de ton nom pour dominer. Ce sont ceux qui font le plus de tort à une obéissance radicale. Qui font comme s'ils n'entendaient pas les slogans et les chansons, les pamphlets, des millions de gens qui sortent dans les rues, signent des pétitions, ''sketchent'' un ridicule dans la situation. Ceux qui saignent de colère. Tu fais perdre la tête. Tu joue coude à coude avec le métavers dont nous parlions hier, un univers irréel et fou où on pense diriger l'Humain et serrer la corde jusqu'à la strangulation d'idées. .... Croient-ils..  Je ne sais pas ce qu'ils inhalent par les narines. Mais je ne t'apprends rien, encore moins à toi. Ca ne résout pas les problèmes que tu poses.

 

Cluster, fakes. Il y a le vrai et le faux. Il y a ces abus d'informations qui paralysent un jugement sain et des certitudes. Même cela, tu pourris.   

 

 

Des interventions ont été repoussées par ton omnipotence, ou la crainte qu'elle s'installe. Des traitements de pathologies graves, idem. Tu organises un effroi létal par toutes les artères que tu peux emprunter. Par crainte de toi, des patients ont évité les cabinets et ont pratiqué l'automédication. Je me souviens de l'histoire - rapportée par un médecin consterné - de cet homme qui s'est arraché une dent l'année dernière. Infection. On connaît le lien que le cœur et les dents entretiennent. La migration est funeste. Il ne s'en est pas sorti et ce n'est ''qu'un'' cas, dramatique, entre tes victimes indirectes. Pour une dent, à cause de toi, punaise des esprits, toi, espèce de lâche.

 

 

 

A coup sûr, tu resteras dans l'Histoire, ayant tenu la dragée haute au monde entier avec des taux de reproductivité, tes taux de positivité (on en a appris des nuances, il faut le reconnaître), tes taux d'incidence qui font grossir la tension hospitalière.  .

Je le redis : on parle peu d'oxymètre, un repère pourtant utile.

 

Tu pan-apeures, tu pan-divises, tu pan-prives, dans certains pays tu affames. Comme s'ils avaient besoin de cela. 

On s'est pourtant retenu de tousser, ou de postillonner à la barbe d'autrui depuis 2020 (parce qu'avant, on faisait que ça !).

 

 

Mais ne rêve pas. La peste noire fut terrible comme tant d'autres fléaux. On ne parle plus d'elle entre 2 rues. Ses victimes n'avaient rien pour se défendre. La grippe espagnole(*) qui n'est âgée que d'un siècle, a fait d'innombrables morts revenus du front, de nombreux orphelins, des veuves, des jeunes filles jamais consolées d'un fiancée jeune pour toujours, tandis qu'elles vieillissaient, fidèles à son souvenir jusqu'à ce qu'elles aussi s'endorment à jamais.

Quoique nous amenant à la compassion quand on y songeait, cette grippe, c'était une référence balayée des conversations par le temps. Jusqu'à toi et ta sale gueule. 

 

Ne rêve pas, car un jour tu sera vieux, usé jusqu'à ton ADN par les guerres croisées qui triompheront de toi. Personne ne te pleurera, tu n'auras pas de plaque. 

Tu ne souffriras pas le martyr de ceux qui n'ont plus ouvert les yeux, tu n'as jamais suffoqué. On te connaissait à peine que des cercueils recevaient des corps sans famille. Elle t'est bien égale, la solitude de ceux qui sont restés cloitrés entre 4 murs et quelques escapades autorisées, des semaines, des mois, ou presque 2 ans, ayant perdu leurs trop nouvelles connaissances de vue. Ou ceux qui n'ont personne, jamais à leur porte. Même plus de bar où boire entre inconnus ou potes. Salaud. Tu ne connais ni le doute, ni le deuil.

Tu ignore et t'en fous ce que c'est d'être petit et d'apprendre le monde avec des gens sans visage, d'arrêter ses projets de jeunes, ou de moins jeunes, aux essors stoppés en plein vol, ou d'être dans la peau d'une personne âgée qui s'en ira sans autre futur. Elle qui a parfaitement compris des reproches à peine cachés. Ils se font plus silencieux maintenant que chacun peut être atteint. Il y a aussi des anges qui sont venus aider les ''vieux'' dans l'isolement dans lequel ils vivaient déjà, avant que tu exploses dans notre oxygène. 

 

J'avoue ; je ne pensais pas parler de toi une année de plus :-( Tu m'aurais vu début janvier 2021, mon verre à la main, un sourire immense aux lèvres à la pensée du vaccin que l'on nous annonçait. Enfin, c'était fini. Enfin on pouvait irradier du bonheur de la liberté. 

 

 

Tu es pire qu'un requin qui fonce et tue sans penser. Ta reproduction n'est qu'abjection. Toi et ta protéine ne vivent que par nous. Programme : nous ronger jusqu'à l'os, sans omettre la moelle du mental. 

Je te le répète : crois-tu que ça va durer longtemps, ces manèges qui courent les uns sur les autres ? Tu es mortel, tu ne sentiras rien, je le regrette, mais crois-moi ça viendra. Pour nous avoir gâché la vie et la mort, c'est vrai, tu as un sacré CV. 

 

A toi, bête immonde, j'anticipe, je lève mon verre, non ! Je lève une chope à ton trépas. 

 

 

A la nôtre ! Je te cause pas, à toi. Je te crache dessus.

 

 

                                                      Corine

 

 

(*) La réputation des Espagnols a payé cher d'avoir révélé son existence. Si l'on ne cherche pas à en savoir plus, on penserait qu'ils ont failli décimer la planète au début du XXème siècle ! La vie est injuste. Apollinaire (un symbole) en sait quelque chose. 

 

 

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31/12/2021
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