Mi(s)ScellaneaCorine

Refus

Je ne me tatouerai jamais. 

Je n'utiliserai jamais sans me moquer l'expression « je vous invite à ….» qui me sort par les yeux, mais ça, j'y reviendrai :-)

Je conserverai la calligraphie de tous les ô qui sont assez rares pour qu'on ne leur en veuille pas d'exister.

Je regarderai, pauvre de moi, de mes yeux arrondis sur mon nénuphar (nénufar), le royaume élite de ce siècle vingtenaire (j'ai toujours été farceuse et une trop longue période faisant place à des influence(ur)s qui creusent les cerveaux, contrariés du dénuement du leur ne peut me bluffer).

Cela ne me coûtera (coutera) rien, mais je rangerai mes lunettes pour moins voir.

Un esprit, une époque ou un langage ne sont pas figés dans le marbre par principe. Une langue évolue toujours. Cependant évoluer = progresser, avancer.

Fut un temps lointain, la forest, l'hospital perdaient le « s » pour gagner un accent circonflexe.

Ca avait de la gueule. Il y avait une transformation qui avait un sens sans appauvrissement.

Le verlan avait une signification, des origines sociales, pouvait être incisif, comique ou poétique, politique.

Pourquoi suivre ce qu'on nous impose de perdre ?

Tout ce que je vois, c'est une démagogie gonflée à la pompe. Je me suis laissé dire que ça les travaillaient depuis 2 décennies, à l'Académie, qu'ils se seraient bien fichu des torgnoles par moments, s'ils n'étaient pas si polis (et puis, l'épée ça fait mal).

Et il y a 3 ans, je m'en souviens (quand les politiques s'en mêlent, on en entend parler), ils ont lâché leur œuvre. Si c'est comme ça ...En effet, il était temps de mettre bas de cette longue grossesse.

En 2017, on a fait sauter les jolis chapeaux circonflexes et notre langue vernaculaire s'est approchée insidieusement des sms. Et 'y a pas ksa !

Le projet du principe des textos n'était pas que les dicos leur lèchent les pompes, mais de communiquer plus vite, me semble-t-il.

Et les traits d'union ? N'en causerait-on pas ?

Je ne vois qu'un bénéfice à cette révolte orthographique survoltée : celui du millepatte, - bien que je ne sache pas tout. Il y trouve son compte en se rassemblant en un mot au lieu de deux séparés par un trait d'union. 

Il s'est frotté les yeux à l'oignon(ognon) pour cacher sa joie. Il s'est demandé comment on avait pensé à lui comptant parmi les priorités d'une réforme (moi aussi, je me le suis demandé, le millepatte étant plutôt effacé et par là-même un sujet assez accidenté dans les conversations).

Je, je m'en veux pour le millepatte, il ne faudrait pas que son moral y perde des plumes. Mais regarde-moi dans les yeux, l'insecte et comprends-moi, toi qui réfléchis. 

Réactionnaire ? Evidemment, bien sûr, of course, got you ! Ventrebleu pour tellement de faits et de goûts. Réactionnaire, passéiste, je le suis, ce serait un compliment. Au-dessus, pour certains traits, de mon propre passé.

Pire serait d'avancer dans une boue dissimulant des marécages dans des spots trop bruyants pour être signifiants. Je les subis comme tout individu universel. De là à m'en accorder, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai jamais.

Je te remercie de ton attention. Tu peux retourner à ton tricot, des fois qu'une maille sauterait entre toutes ces phalanges.

Mais ne râlons pas. C'est le WE, sauf pour le millepatte qui souffre aussi de la chaleur sans domicile fixe, ni aucune loi de 1901 pour le protéger même s'il n'est ni en faute de loger ou d'être né en Alsace, ni en Moselle (cf. codes légaux de 1901)

xx

Ou cdt

C come vs voulé

Coco