C'est comme qui dirait
La liberté s'en va sans rendez-vous connu
Il mouche dans le pétale ses sanglots de demain
Le futur, maintenant, il est tout décousu
Comment leur expliquer que rien n'existe plus
Les fourmis restent seules, les rochers pleurent encore
Sans lui ils mourront, sûr, puisque la vie s'endort
Elle lui a donné la main, a pris le cartable,
Elle l'a embrassé, puis elle s'est éloignée
Il paraît qu'elle le laisse dans un pays de fables
Il a fermé les yeux sur des nuques étrangères
C'est comme qui dirait les vagues de la mer
Y aller peu à peu, oublier la jetée
Et faire comme si son île n'était pas isolée
Ecouter leur voix qui déjà dansent ensemble
Derrière les cils mouillés, apprivoiser leur langue
Il se peut que bientôt, le cœur lourd se balance
Neuf apatride, ardent de découvrir leur terre
Par-dessus bord, la peur tiède, sous les espérances.
Corine
Un poème un peu décalé pour la saison !
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