Mi(s)ScellaneaCorine

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Spiritus blagus

 

NDLR (!) : il me semble superflu de le dire, mais sait-on jamais : mes boutades ne raillent que des situations, la vie et certainement pas des pathologies graves. En l'occurrence, les personnages évoqués ci-dessous ne peuvent souffrir de ces raccourcis satyriques et, s'ils ont bien fait leur boulot, n'ont pas de descendance directe.

 

J'enfonce un peu le clou sur ce qui est authentique : les conseils donnés en fin de page sont testés et, en ce qui me concerne, à la fiabilité implacable !

 

 

 

Quand je pense... tout de même....

Il a rendez-vous ratés dont l’humanité ne se relèvera pas.  

Ainsi une naissance de loin trop tardive pour sauver un pape d’une mort peu pointilleuse du respect sacro-saint, "décédé par hoquet" IncertainBouche cousue.

Mais que ne m'a-t-on pas dit de me placer sur la liste des candidats à la nidation plus précocement ? En bon embryon poussant impétueusement sur sa croissance, j'aurais été là à la bonne place, au bon moment, mes recettes à la main. J'ai toujours été en retard. C'est depuis !!! Quel mot, dites-vous ? Mégalomanie ? Passée en mode Giga depuis bien longtemps, je m'inscris en faux contre cette assertion (je poufferais volontiers plus fort, mais je crains d'être inaudible).

 

 

Non pas que je me passionne pour les papes, mais pour les contingences qui déportent le destin, si.

« Celui-ci a-t-il une route ?», me rétorquerez-vous ? Ca doit jouer aussi...

Ne vous éloignez pas, nous ne pousserons pas dans la liturgie jusqu'au fond du calice.

Je ne sais me faire une opinion du pape Pie XII sur lequel les thèses concoctées orientent plus difficilement sur sa trempe qu’on ne passe un chameau par un chas d’une aiguille, mais ce que je constate est que par son décès saugrenu, il a décalé le passage des autres. Evidemment. Forcément, indubitablement. Ne me dites pas que cela vous laisse indifférent. Moi, ça me bleuit la bile a posteriori. Plutôt tournée vers la sacristie de l'humour et du rock, j'avais jamais "bossé" sur les papes ! (j'en découvre !). 

 

C'est comme les clous, un pape chasse l’autre, c'est un fait infrangible, mais les tableaux sont tombés trop tôt.

Nous épargnerons à cet infortuné de nous attarder sur la prestance qu’il y a égarée dans l’ultime chapitre de ses biographies mais, sans ces par trop funestes saccades, Jean 15 ? 20 ? 23 ! (tout dans la mnémotechnique ! Le prix d'une consultation chez le généraliste !) Jean XXIII aurait eu le temps de posément ranger ses cartons quand il se croyait pénard, en bon pasteur, à l'abri des nominations, à 77 ans. Cela ne contraria pas l'humour fringant de ce "pape de transition" et d’ouverture (transition d'une quinzaine d'années !). A la question : « combien de personnes travaillent au Vatican ?» il répondit sans faillir : « pas plus de la moitié ». Ce trait de caractère fut certainement l’explication de sa longévité. Ca ne rattrape pas le décalage, ça l'atténue. 

Lui succéda Paul VI, pape écologique dont on laissa au bourrier la clairvoyance, médiatiquement réservé par ailleurs.

Quand vint le tour de l'apôtre de la discrétion, des disparitions hâtives et dès lors louches (comme si l'Eglise ne traînait pas assez de casseroles) : Jean-Paul I. Aimable, sensible, homme de bonne volonté, il décéda probablement d'un état de surprise constrictive, inavouablement négligé, après à peine plus d’un mois de règne.

Et vous voyez où je veux en venir.

Tout part du hoquet. C'est lui, le responsable d'un double et presque triple meurtre, caché sous ses traits de symptôme. Sans ce responsable mécréant, Jean le timide souriant n’aurait pas été cité. Alors qu'il n'y était pour rien.

Les cardinaux avaient rangé leurs cartes, il fallut revoter en écoutant les mouches, un sandwich à la main, les robes cardinales à peine sèches (à 40°, le lavage).

Jean-Paul II, la star des papes, fut choisi et on sait le reste. Sans les vicissitudes de Pie XII, 1981 aurait été une année comme une autre et qui sait…

(Appartée : Jean-Paul II, c'est un peu comme Lady Di. Avant eux, souverains pontifes et royaume britannique étaient quelque peu conceptuels... Je suis mauvaise langue : il y avait bien Charles qui bougeait les oreilles de temps en temps, sa maman qui donnait de irrépressibles envies de s'empiffrer de bonbons, ou de régler la luminosité de l'image, habillée de pied en cap de couleurs acidulées. Les deux typhons inconnus drainant l'attention, l'engouement, la réprobation, piétinant les traditions, firent éprouver au monde le sentiment qu'il marchait, selon ou contre sa volonté, avec eux, dans le même temps. Chacun dans sa spécialité et ses toilettes, cela va sans dire. Plus rien ne fut pareil. Derrière eux, il fallut s'adapter, apprendre de cette chaleur qui manquait et de l'anticonformisme qu'ils avaient apporté). 

 

Donc, qui sait. 

 

 

Mais allons donc droit au fait et aux remèdes, afin de préserver des drames et de garder l’ordre de l’Histoire désormais, sans précipitation.

 

 

Sont donc proposés, en traitement du hoquet SIMPLE :

 

Parmi les conseils "aisés" à suivre que j’ai parcourus, si rire est la panacée et ne redouble pas cette myoclonie incommodante, c’est plutôt là ce qui devrait constituer la solution :

 

* remplir un verre d’eau et y mettre son menton. Pour boire, il est nécessaire de se pencher en avant. 

 Et ça marche les pieds sur la planète Terre, ça. Je me pose des questions bêtes. Pied de nez Je m'écrase

 

* retenir sa respiration le plus longtemps possible (et moi qui redoutais un peu mes conseils, ça m’a libérée !)

 

Formulé tout aussi librement :

* arrêtez momentanément de respirer. 

L’adverbe est aimable. Merci.

 

* Boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles et la tête penchée en arrière. 

Soi seul ? C’est fort RigolantRigolantSourire

 

* Sucer un glaçon ou avaler de la glace pilée.

J'aurais pensé ... La glace on ne la suce pas ; ils ont dit « avalez ». Bon.

 

* Provoquer un éternuement en respirant du poivre.

En tant que spectateur, une volonté de fer doit être impérative pour retenir son hilarité si le hoquet est parfaitement synchrone. Préparez quand même votre guide des premiers secours. On ne sait jamais.  

 

 

La liste est loin d’être exhaustive comme on dit, mais j’ai beaucoup plus simple !

 

Ca peut vous prendre n’importe où même dans des lieux sérieux, ces manifestations, mais la solution est à portée de main.   

Alors oui, je copie, ça commence pareil : vous prenez un verre,  évidemment rempli d’EAU (attention aux plaisantins). Votre menton n'a rien à faire dedans. Gardez votre corps dans sa position verticale. Ne vous couchez pas, ne vous penchez pas.

Avant de commencer à boire, expirez, videz vos poumons quelques secondes et bloquez votre respiration. Buvez. Les gorgées peuvent être courtes, mais doivent se succéder sans rupture de leur rythme

 

Dès que vous sentez le début d'un inconfort semblable à celui que l’on ressent sous l’eau en buvant la tasse sans remonter, dès qu’il y a cette petite peur qui commence à être très désagréable, arrêtez tout.

Respirez immédiatement, le nez HORS du verre - si besoin est de le préciser.

 

Il est convenu qu’il est formellement interdit de décéder par excès de confiance en soi, ou en moi. Ce n’est pas un concours, en cas d’échec, vous pouvez toujours reprendre.

 

Système D.

« Fais-lui peur » entend-on depuis toujours. Eh bien, c’est ça. Vous avez eu peur, avez modéré l’apport d’oxygène, les oreilles libres, sans glace pilée.

 

La glace, vous pouvez la mettre dans le seau à champagne.

 

Respirez à fond. Maintenant, vous êtes paré. Tous les chemins menant à Rome et la parité étant entendue, libre à vous de vous y rendre et de déposer votre CV pour une longue papauté sans réveiller vos successeurs. 

 

 

Sur ce, je remercie chaleureusement mes ouailles de leur attention.

 

Spiritus blagus.

  

                                                                     Corine  

 

 

 



16/10/2017
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