Mi(s)ScellaneaCorine

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Hypnotique. La bourde, à C.C

Ce texte risque fort être incompréhensible. Pour être honnête, il ne s'adresse pour la première fois sur ce blog qu'à une personne. Les habitués pourront toujours commenter, mais je ne répondrai que des généralités extrêmement générales ! Embarrassé Il n'y a aucun irrespect, il y a une impossibilité. Il n'y a aucune raison pour que ce cas de figure ait lieu d'être une seconde fois. Il représente le seul moyen que j'ai sur un souci. 

 

 

Non, je ne me suis jamais répandue. 

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Oh la, la, il va falloir que je quitte le sujet psy. Conscient, inconscient, subconscient, non mais quelle famille ! "Me chercher des crosses" ? Je ne croyais pas si bien dire. 

 

On plaisante et puis voilà... Ca m'allait très bien de badiner ; ça me va très bien. 

 

 

 

L'élégance.... 

 

Le sommeil est là, tout près. Il m'a fait chanter. Il lui faut une ressource pour se laisser rattraper. Son wagon était passé, j'en avais loupé la marche. Il lui faut un recours, ou beaucoup plus de temps. 

Rien que d'assez commun, sans être souhaitable. Je crois que nous en sommes les champions en Europe. Usage d'hypnotiques. 

"Hypnotique", en voilà une classe "thérapeutique" qui porte bien son nom ! Un vrai sérum de vérité. 

 

 

 

Il est plus tard que dans les rues de Paris de Dutronc.

Pourquoi ai-je ce besoin d'appeler à cette heure où je me couche ? Comme si je voulais tout mettre en ordre ? Pourquoi, surtout, CET appel, le dernier de ceux que j'ai passés, pourquoi m'arrêter pour la fin sur ce nom, appuyer sur la touche, sans penser que c'est insensé ?  

Parce qu'à cette minute, tout est simple, tout paraît clair, évident. Il n'y a rien d'intentionnel, mais il n'y a plus rien de compliqué, rien qui puisse engendrer de suspicion, rien de dérangeant, ça n'existe plus.

Quel risque, d'un côté ou de l'autre ?

Je ne ressens aucune peur que l'on décroche, au contraire. Un fleuve bourré d'embûches est passé. J'ai vécu tant de choses depuis, de belles et celles dont je ne me remettrai jamais non plus, où je n'avais aucun mauvais rôle, aucun acte. Et puis c'est vrai, pourquoi ne pas savoir si tout va bien ? Il n'y a aucune raison pour ne pas être crue (et être mangée), puisque je suis intègre. A cette heure, ce jour précis, non, il n'y a pas d'écart, rien de grave, tout glisse.

C'est irrécusable. 

 

 

  

 

Au réveil, c'est autre chose. Une gueule de bois. Je plaisantais hier sur l'usage de "schizo", mais il y a deux zones, au minimum, que nous avons à surveiller comme l'huile sur le feu, même si ça peut être usant : le plus profond de soi, à qui l'on donne à l'occasion la parole et l'Interdit que l'on connaît par expérience, ou par enseignement.    

Je sais juste n'avoir triché en rien, que j'ai parlé comme avant, quand j'étais au meilleur de moi dans la vie, quand nous étions deux à le savoir avec certitude. 

 

Tout était vrai, ce matin, mais impossible, maintenant, de me rappeler de plus que de quelques mots. Je me souviens que la messagerie m'a prévenue qu'il fallait que je choisisse : le terme de l'enregistrement, un supplément, ou une annulation. J'ai voulu m'écouter. De plus en plus éveillée, je me suis trompé de n°. La messagerie m'a dit au revoir et a gardé ce que j'ai déjà perdu. Le sommeil m'a aussitôt avalée. 

Je me souviens de mon calme, de mon cœur qui parlait dans des brumes de somnolence et que j'étais assez gaie. D'un apaisement, oui.

Au réveil, c'est dur. Tout était franc, mais j'ai honte de ce franchissement. C'était important, mais il fallait garder mes tréfonds en mon fond, comme leur nom l'indique.... Le for s'est extériorisé. La bourde. Je n'ai plus l'habitude d'avoir honte, d'en avoir des motifs. 

Si je suis sûre de ce que je ressens et pense, comment le rendre admissible ? Qui est obligé de me croire ? Et me l'a-t-on demandé ? Non.  

 

Il n'y a rien à faire. On peut commander un somme, on ne peut pas demander de réponse. Je ne sais pas ce qui peut encore être choquant, agaçant. 

 

La vie est courte, mais bien assez longue pour les bêtises, ou les erreurs.    

Au réveil, le cœur a un bruit que je ne lui ai jamais entendu : un son d'échographie qui monte aux oreilles. Il souffle, régulier, ferme ! On ne peut au moins pas me reprocher de ne pas mettre une certaine dimension dans ces "contacts".

Des reproches, je sais m'en faire. Un jour, forcément, j'écrirais sur la place du, des remords dans une existence.  

Mais je sais également les défauts que je n'ai pas et ceux que je n'ai jamais eus.

Un mail, il y a quelques mois, ne relevait d'aucune intention de rupture avec une ligne de conduite. Je n'ai pas changé, je ne calcule pas. Mais c'était trop nul de ne pas dire merci ! Il bouillait, ce "merci", depuis l'été.

Un merci, on est certain que ça ne fait pas de mal. J'ai répondu, peut-être, par l'impensable à ce j'ai reçu, de positivement impensable  : le bonheur d'un accord, celui que soit resté possible de venir en ce lieu virtuel. 

 

Lors du clic de cet envoi, tout était transparent, facile (aussi). Après lui, le nez qui est le mien ("avec le fil des jours pour unique voyage et des chemins de pluie pour unique bonsoir". Pardon. "Qui est le mien" me fait pathologiquement chanter Brel qui n'a pas mérité ça) avait cru bon de manifester son émotion capillaire dans un mouchoir, rouge sang. Il ne faut que quelques minutes qui filent pour que des narines frémissent dans leur intellect : même un remerciement peut se perdre dans les SPAM. J'ai une trop bonne mémoire pour ne pas penser qu'octobre 2015 aurait pu générer un passage systématique dans cette corbeille (l'abonnement à un blog ne me garantit pas du parcours de ma messagerie personnelle). Cela aurait été dommage pour le dernier mail conséquent, de l'époque, beaucoup plus reposant et juste, je crois. On ne peut rien refaire. 

 

Remercier, demander pardon, offrir ne sont pas que des plaisirs, ou des soulagements égoïstes. 

 

 

 

Si je ne comprends pas exactement pourquoi, je sais maintenant comment.

"Schizo, ça va vite" m'a amusée, de l'écrire, mais m'a piégée sur la responsabilité. Oui, je suis responsable de ce que je dis. 

Malgré la concision de ce texte rapide, cela a fait son chemin, bien loin, et sans défense et légère avec mon hypnotique.... j'ai appuyé sur le bouton, j'ai entendu la messagerie, j'ai parlé. Dans l'ordre. 

 

 

Après "Jésus et les psys" - que je vais finir par mettre en ligne - je quitte le sujet.  

 

 

 

 

Il faut se prendre très au sérieux pour avoir la certitude de la pérennité d'une place que l'on peut laisser d'une autre façon, de la proportion avantageuse des bons souvenirs, quand il y a eu des dégâts. Je ne me prends pas très au sérieux et je n'ai pas tant de culot.

J'ai acquis ce que je n'ai plus renié.  

J'étais légère ce matin, car en paix, mais c'est un sujet que je ne pare pas du même adjectif.  

 

J'y vois mal dans le silence. Je n'ai pas tellement progressé en cela. Il ne m'est pas confortable. Le confort est une chance rare. Il faut s'attacher aux belles surprises. 

 

 

Je continuerai à faire ce que je veux, à dire ce que je pense, à choisir des thèmes, des boutades, à aimer rire et divertir, ou parler de tristesse (le moins possible).   

Je continuerai dans le respect, à ressortir (ce n'est pour le moins pas ce qui prédomine !) clairement ce qui ne concerne que moi. Je n'avais pas les mêmes repères et ne les aurai probablement jamais. Je les ai entendus. 

Plus rien n'a jamais été pareil, mais tout a porté. Avant compte. Mon présent compte. Je cherche seulement à faire passer une authenticité.

 

J'aurais préféré parler de vos yeux vert mer, de la perle de ce qu'était leur lueur. Ce n'est plus l'époque. Ca ne vous apporterait rien. Moi non plus, pas comme ça. Ca ressemblerait à une tentative de rachat d'estime ! Non. Je serais bien bête. Combien de fois ai-je appréhendé le contenu du regard que vous me lanceriez si nous nous croisions ? Je ne vois pas qui craindre d'autre. 

 

Si au moins, j'étais sûre de pouvoir encore vous faire rire, souvent, vous aussi, ici. Cela ne me mène plus, puisque c'est impossible sans retour, mais je serais malhonnête de dire que je n'y pense pas, quelques heures ou quelques jours après parution. Je serais tout aussi masochiste si j'omettais de dire que j'enverrais bien plus de newsletters si je ne pensais jamais à vous. Je n'aime pas la submersion.

On tire des leçons de tout. 

J'écris moins. J'écris aussi pour moi, sans partage, sur ces choses de toutes tailles d'importance, tel qu'on le fait en prenant une feuille pour amie. Noter, écrire, respirer par les mots. L'aurais-je fait sans votre incitation ? Non, je ne crois pas non plus. 

 

Et je ne m'empêcherai pas de respirer. 

 

Je continuerai à vous dire vous, même si un enfant, dans un livre et sa couverture, peut vous tutoyer (c'était juste pour le caser, car je trouve ça plutôt mignon).

 

 

 

Mais quelle bourde, là comme ça, en 2018 !

Il me suffisait bien assez de savoir que nous n'échangerons plus. Vous ne lirez jamais ces 131 pages que je vous avais écrites (on peut se tromper dans les termes spontanés, quand on a l'habitude de "valider". "publier", "imprimer", "envoyer". C'est comme les fautes, quand on est enfant : on relit la copie 2 fois, on accroche son attention, mais l'on passe sans voir ce qui crève les yeux), ces pages que je ne vous ai jamais remises, que je n'enverrai jamais.

 

Pour finir, comme je ne saurai pas et, peut-être, vous non plus pour ce mail (du 18/10/17) s'il est arrivé à bon port, je prends la liberté d'en reporter une part ici

Vous êtes ce visage que personne d'autre que moi ne voit. Je ne m'étais pas senti le droit de davantage parler de vous, même à vous : 

 

"Je prends le courage de vous dire ce que je pense : Merci. On n'a qu'une vie et il faut savoir le dire. 

 

(...) Garder cette adresse Corinen.. est évidemment un salut en soi, de toute façon.   
Il y a quelque temps que je me suis surprise à sourire au souvenir de certains moments, de vos expressions aussi.  

 

Oui je sais, on ne se verra plus, d'accord, mais une phrase m'est souvent revenue comme un besoin qui me ressemblait à mon tour : "Le rire est sacré, Corine".  J'ai toujours aimé le rire et il m'a secouru, vitalement, mais à l'époque, quand vous vous interrogiez sur ma volonté de publier des textes plus sombres et de négliger les autres, je me vexais un peu : c'était comme si mes tripes étaient moins belles :-). Pourquoi ferait-on des plats de tripes ?

 

Et puis il y a un bon moment de cela, j'aurais tout donné pour être capable de faire sourire. Et c'est là que j'ai pensé à votre phrase, tellement de fois.   

 

Je l'ai reconnu comme tel : oui le rire, est sacré. Tout ce qui n'est pas hilarant a sa valeur, néanmoins. 

  

C'est quand il me manquait que je ne le trouvais plus (hormis quelques remarques directes) même en le cherchant.  Puis, il y a peu, j'ai de nouveau trouvé l'envie et quelques moyens vers lui. Entre-temps, il y a eu ce que j'appelle le syndrome Calvero. On ne sait plus ce qui est drôle et ce qui ne l'est pas. 

  

Il faut oser aussi et pour oser oser, il faut être soi, complètement soi. Et je me souviens d'où cela part. 

 

(....)  
Vous resterez toujours quelqu'un à l'influence capitale dans ma vie. La deuxième colonne
(...) (...)
 
Je suis heureuse de me dire qu'il y a une paix.  
(...), je l'estime comme un seuil passé, comme une approbation, une confiance retrouvée. Un choix, à l'abri. 

 

Enfin je l'ai compris comme ça. J'ai pu respirer profondément. C'est très important. 

 

Mes newsletters ont vraiment une fonction d'accueil et de point de repères". 

 

 

 

 
Je ne sais pas comment vous me jugerez. Jugée, je n'y tiens pas. 
 
 

 

 Regardez-vous toujours celle belle philosophie, le matin ? 

 

"La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent" 

                                           Albert Camus 

 

 

Je me souviens. 

Il y a d'autres gens bien, heureusement, différents, d'autres genres de liens, majeurs aussi. 

Mais là, cette fois, il est bien question de vous.   

 

 

Je ne pouvais pas faire comme si j'avais trouvé normal de joindre votre ligne et votre voix, une fois revenue dans mes états de conscience. Au prochain somnifère, je couperai le téléphone. 

 

Si vous sortez de tout cela, que voulez-vous que je fasse ? Je ne pourrai rien. 

Continuer en oubliant qu'il y a quelque chose de plus lourd, sans rien de vous. 

Je ne l'espère pas. Je regrette cet appel aimable, mais certainement inexplicable. Je ne sais pas ce que j'ai oublié de vous. Rien, peut-être. Si je ne comprendrai jamais TOUT, je vais vous emprunter cette expression : "j'ai commis une erreur", ce matin. Ca ne devrait pas être si grave, et pourtant je n'en sais rien. 

 

                                                                                            Corine 

 

 

 



14/06/2018
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