Mi(s)ScellaneaCorine

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La belle histoire de France

 

     Comme nous sommes en juillet et que nous avons aussi soif de paix que de culture, je vais partager avec vous des propos (mails) qui n'avaient aucune vocation privée, mais de faire rire, que j'avais adressé il y a quelques années à une personne dont j'aimais beaucoup l'humour et la finesse.

Les voici donc rajeunis, légèrement repris, sans complexe de vous les prêter :  

 

 

1er anachronisme délibéré :

Bien sûr, nous avons tous nos petites soupes de culture (bouillon, c'est trop visité).

Moi-même que vous trouvez ici, je sais quelque petites choses : je sais bien que Goethe était un notoire Ecossais, troubadour né de la cuisse gauche de Louis XV, aux pamphlets décapants, néanmoins décapité sous la Révolution par un Danton sous LSD !

Et vous n'ignorez pas plus que moi que Murat a demandé à Charlotte de le suicider dans son bain moussantInnocent. Murat fut le précurseur d'une pudeur jusqu'à lui inconnue en important le premier Taïti douche qu'il troquait contre des chocolats récupérés chez Madame de Sévigné qui comptait parmi les épargnées de cette austère époque.

Chaque semaine, donc, Murat bullait dans son bain. Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday écartant les bulles de son couteau lui chanta a voix feutrée dans le bain qu'elle avait rougi "c'est moi qui t'ai suicidé, mon amour, tu n'en valais pas la peine, tu sais".

 

Que croyez-vous ? Gainsbourg a changé quelques pronoms et voilà ! Ca ne se sait pas, mais ça devrait être la base. C'est comme ça qu'on peut, 2 siècles après, se payer des Repetto, en plagiant une bourgeoise révolutionnaire "suicidée" par la guillotine.

 

 

2ème anachronisme, car je ne pouvais et ne peux toujours pas décemment m'en tenir à cela

En ce 02/07/20, en état de pleine et entière spontanéité, glissons-nous avec modestie dans la peau d'un certain Alain Decaux (ou Franck Ferrand si vous voulez) :

 

 

Madame, bonsoir !

 

Corine s'est relue et que de fautes  ! Elle y a pris garde au tout début, m'a-t-elle dit, mais s'est laissé emporter ! 

Murat ! MArat !!! (et son bain moussant bien connu). 

 

Nous allons nous atteler aujourd'hui à noyer le poisson et si le poisson n'est pas sauvé, Corine le sera, dans une brasse coulée, mais vaillante, buvant 1 tasse sur 2 de ses anachronismes. Noyer le poisson... Je sais qu'elle désapprouverait cette pisci-sauvagerie bien que septique quant à la noyade d'un poisson.

Et puis, si on l'écoutait, on ne se nourrirait que de fromage, de carottes crues, de raisin - un des rares aliments sains dont elle raffole qu'on trouve encore à Bordeaux, en ce début d'été (!) - et de Nutella.  

 

Mais ne tergiversons pas. et prenons un peu les choses au sérieux.

Donc bonsoir ! Alain Decaux raconte :

Alain Decaux.jpg

 

Nous sommes en France, à la sombre époque de la Révolution où l'horreur n'a nul besoin de massacres à la tronçonneuse sur écran pour être célèbre d'un continent à l'autre et faire trembler notre vieille Gaule incontinente. 

 

Je laisse tomber le Général Murat qui ne colle guère avec Marat. 

 

Mais Jean-Louis Murat tombe a propos dans l'histoire. Murat est un homme qui n'a pas encore partagé la vedette du CD "Regrets" avec Mylène Farmer. Il faut attendre 4 vies pour qu'il en soit ainsi. C'est un homme d'origine extrêmement modeste, qui ne renvoie  pas d'éclat dans les pupilles des producteurs qui ne brillent que par la monnaie.

 

Ce n'est pas un preux chevalier, eh non. Murat est issu par la cuisse gauche - qui s'agite décidément beaucoup - lors d'un accouplement d'un seul soir engagé par Louis XV.

Ce soir-là, les maîtresses de celui-ci admiraient, pour une fois de concert, les constellations, sans crêpage de chignon, à la douceur d'une harpe sans fausse note sur un balcon où ruisselaient les glycines. La paix est parfois dangereuse. Pour preuve, l'étalon empoigna brutalement sa bonne et soumis la pauvrette à ..... Je pose le carré blanc en bas à droite.

 

9 mois plus tard, naissait Murat dans le dépouillement et les charmes odoriférants d'une porcherie. 

La bonne (sa pauvre mère) avait été renvoyée avec 3 sous pour gage, l'enfant ne fut jamais reconnu. C'est ainsi qu'il grandit dès lors entre des mendiants et des marchands, apprenant bien vite le chapardage. Il nourrit sa maman aveugle par carence en vitamine A. Personne ne savait alors pour les 5 fruits et légumes par jour ; c'était bien le hasard si l'on prenait ce qu'un organisme nécessitait. Le hasard et la fortune. 

Il connut le bagne et les relations avec la gent féminine durent beaucoup à l'atavisme. Le père naturel eut une descendance qu'il ne soupçonna jamais. Que de couronnes avons-nous perdu.

Mais je m'égare : nous sommes en pleine révolution. Sa mère combattit, plus valeureuse d'un Maréchal et finit par rendre les armes sous les attaques de :

- la peste,

- la fièvre jaune,

- le choléra

- et la grippe espagnole qui se dissimula pour refrapper en 1918.

 

Mort de chagrin, il lut la cause de sa naissance dans une lettre laissée par sa maman (illettrée) écrite par un voisin, signée de sa main de citoyenne, que l'honnête homme guida. Il était trop tard pour Murat pour faire scandale.  .

Il but plus que de raison et se prit d'amour pour le Narguilé. 

Quand un jour, subjugué, il connut Mylène.

Les poèmes qu'il en fit, sous des cieux aussi bleus que ses yeux (ceux de Murat) rapportaient leurs épopées dans les villes et les villages, Ils ne vivaient de rien, volaient pour eux et leur chevaux. 

Ces feuillets, désormais conservés dans les sous-sol de chez Mollat à Bordeaux, les suivirent jusqu'à leur première mort, dont Farmer contera quelques réminiscences dans "Libertine", 2 siècles plus tard. Murat expira lors d'un duel pour sa muse, Farmer de petite vérole.

 

C'était Alain Decaux présente.

 

 

 

                                         Corine Clin d'œil



02/07/2020
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