Mi(s)ScellaneaCorine

Mi(s)ScellaneaCorine

Ce regard que j'écoutais, à CC

 

 

 

 

 

Les années, ces colliers de quincaille ou de prix passent. Il y a ces personnes qui, malgré ce temps, restent en vous.

 

 

Je ne restitue pas tout ce que j'avais écris en 2014 strictement à l'identique (le reste, je le garde).

 

Je veux que ces mots existent, c'est tout.

Je pense toujours que ce qui suit n'est pas un excès, mais un point, un arrêt sur images..

 

 

(...) Je prends dans le moment ce que je vois dans ses yeux, ces vases communicants, de densités variables, ces recueils où je n’ai pas droit de lecture, tout derrière.

 

 

Savoir où tout débute de moi, presque tout. Qui m'a jamais comprise si bien ?

 

Ses yeux ont leurs révélations et leurs insondables, ils dégagent une histoire sans tout révéler, ils ouvrent des lumières. Au mépris d’un futur qu'ils refusent de composer, ils boivent la force du temps. Ils savent nourrir de la puissance du moment, ou hausser le confort mitigé de l'assiette du présent sur lequel l'une de leurs grâces est de s'assoir.

 

 

 

Quelques paillettes de citrine nagent sur ce souvenir génétique que la mer lui a laissé, de vert et de gris, comme ses espoirs, ses victoires, ses bagarres, dans une lucidité.  Je vois une magistrale humanité, une leçon. Je lui rends le compliment : elle aussi est tout sauf fade. L'aménité n'a rien de mièvre, tout au contraire, c’est un ressort, un exemple qui réchauffe qui vous parle des boutures qui poussent malgré les haches, un outil de résistance.

 

Et Dieu sait qu'il fait froid.

 

J’aime tellement l’entendre et l’écouter, cette leçon, c’est comme une musique.

 

 

 

On ne peut se détacher de tout, sans quoi l'indifférence menace et vide. Je lui ai bien parlé et laissé comprendre ce qu'est cette seconde épine dorsale. Je ne peux mieux dire.

 

Ses aboutissements en proposent d'autres, dans un refus d'obscurité.

 

La mesure ? C'est vrai, je la connais peu.

 

Son regard m'a réappris à croire en des forces, m'a initié aux miennes et à l'apprentissage du don de ma propre confiance, difficile à acquérir.

 

J'ai appris à vivre ce qu'était l'humanisme quand il se détache du papier. J'ai appris à souffler.

 

 

 

Les yeux sont ces incarnations spirituelles, on parle souvent de ces fameuses "fenêtres de l'âme". Les siens ont cette capacité de voir l'assurance, en face d'eux. C’est un visage que j'écoute. 

 



Ce regard, ses paroles ont besoin de savoir qu’ils sont reçus. Je ne sais pas si les miens savent toujours ôter tout doute, mais j’entends, j'essaie de couvrir les boutures pour ne pas qu'elles se glacent dans les terres endormies.

 

 

J’évolue sans savoir où je vais, mais j’évolue grâce à eux, sous leur attention ; grâce, aussi, à son humour, sa façon d'être, de penser, d'imaginer de repousser les improbables.

 

 

Les autres sont nécessaires. Mais il y a aussi quelques essentiels. Si j'ai été dépassée, je sais aujourd'hui comment recevoir le meilleur de cette essence essentielle.

Merci Céline.

 

 

                                                                   Corine

 



22/07/2020
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