Mi(s)ScellaneaCorine

Mi(s)ScellaneaCorine

Retenir

 

Ca ne vous parlera peut-être pas, comme on dit.

On dit souvent que je ne ressemble à personne, de l'arbre familial. A première vue, je serais d'accord. Mais je suis le produit de la digestion de deux personnalités aux convictions adversaires.

Je reçus en héritage, d'un côté un sentiment d’oppression que donne la conscience de la poigne d'un hasard hostile et de l'autre, l’incapacité à croire qu’il n’y a rien à faire. De la branche insouciante, j'ai récupéré une forme d'optimisme, mais n'ai pas pris le déni. J'ai choisi le combat. Chaque lutte me fait abandonner la peur. Chaque perte - quand il s'agit de vie - accroît le sentiment que j'ai aussi perdu une part de moi. Il n'en reste de positif qu'une chose : la compréhension de la douleur des autres. 

De ma mort, je peux rire sans problème, de toute autre, je n'ai jamais pu.  

 

 

Nous sommes en joie, en douleur et en vie. 

Le temps que l’on nous prend est trop long, celui que l’on a était déjà trop court.  

 

 

 

Pour les retenir, tous, parents, amis, amours de peau et de poils, on brasse les possibles et l'invisible de nos forces survoltées et des leurs, affaiblies. Ensuite, on fait de notre mieux pour ne pas voir que l'on ne peut qu'accompagner. Chaque chagrin a sa place. 

On remercie ceux qui nous ont laissés les protéger, les aimer, nous aimer. 

 

 

 

Tant que ce sera possible, ne jamais baisser les bras, pour eux. 

Tordre le bras qui tient la poigne du hasard hostile, le plus haut possible, faire craquer ses os, écarter ses médecins.  

 

 

                                                                                      Corine

 

 

 

(Ps : les médecins du hasard. Si en plus il devait récupérer...)

 

 

 



03/08/2018
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