Jane B., notre french citizen à nous.
La pile des célébrités chères s'ébranle encore et perd l'un de ses membres.
Jane B. qui était dans la cour de récré de nos naissances, de nos vies.
Je m'exprime par peu de mots, car rendre hommage, voir les gens disparaître est, pour le moins que l'on puisse dire, très peu agréable (cf. texte de la Shadok pompée, mais c'est un fait déjà évoqué bien avant). Cela va à l'encontre, également, du but de ce blog.
C'est différent, mais tout constitue une part de nous, nous bouleverse de vilaines vibrations. 2022 - 2023. Cinq couronnes de deuil dans la famille, de sang, ou par alliance, + 1, en un peu plus d'un an à peine, c'est beaucoup. Peine est le mot.
Pour en revenir à Jane Birkin, qui n'avait pas de sympathie pour elle ? Rares doivent-ils être.
J'aimais bien l'écouter chanter et certaines chansons ne peuvent être bonnes que par elle, mais j'aimais énormément, avant tout, son humour et ses analogies, tant d'images, de mots rapides et loufoques, son extravagance bien anglaise ET personnelle. Je ne résiste pas à l'humour anglais, pas moins à l'humour juif, ou belge (enfin au belge, à 90 % ! Lol).
Je me souviens avoir entendu qu'au nombre des excentricités dont elle était coupable, elle conservait précieusement les croûtes de ses enfants.
Jane faussement naïve, parfois fausse modeste, ingénue ludique, sexy, Jane profonde, intelligente, touchante, convaincue, sincère, si drôle, muse, puis auteur après mûres réflexions. Je n'ai pas connu de vie où Jane Birkin n'existait pas. Il y eu tant de disparus, tant de morts aux programmes accélérés ces dernières années. Disparus... Idem, Jane, ex-petite baby doll. Dans l'espace qui restera le nôtre, il y a aura toujours une place suspendue, exquise, divine, très charmante (mots qu'elle aimait utiliser pour les autres, mais qui lui ressemblaient) où la cicatrice de sa disparition laissera une coupure, là où la croûte fera semblant de se former, sans pouvoir vraiment tomber.
Comme d'habitude, quand je découvre un titre qui m'éblouit, je l'écoute à n'en plus finir. "Les jeux interdits" est magnifique.
J'ai écouté leur mère détailler l'histoire : quand Kate, inspirée par le film, jugeant que les morts avaient tous les mêmes droits aux attentions, enterrait avec Charlotte des cadavres d'animaux, tout ce qui méritait un ensevelissement, y compris des gigots (!!!) et échangeait des plaques commémoratives dans un cimetière ! (ce qui causa quelques ennuis). Une chanson pleine d'amour et drôle.
Jane, notre french citizen.
Vous aimer ? Nous ''non plus'', Jane. Je ne pensais faire que ce montage mis en ligne après la nouvelle, les yeux écarquillés.
J'aime beaucoup ''Fuir le bonheur de peur qu'il se sauve", mais cela me touche de trop près, j'opte pour la GAIETE ici :
Un play-back marrant et quelle valse ! Et puis Dutronc :-)
Un de mes plus grands paradoxes est mon mépris pour le déni de l'utilité de la mort et la pensée, toutefois, que le plus beau meurtre serait celui du temps, les mains propres.
Bye Miss Birkin.❤️
Corine
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