Mi(s)ScellaneaCorine

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Bilan année

 
 
 
Nous avons pris ce train insolite et avons posé le pied sur cette étrange station : « vie ». Vivre parce qu'on nous a appelés, parce qu'un désir entre deux, un désir de nous, ou un "accident" nous a conduits à prendre part à ce que devrait être une fraternité ronde sur un globe où des milliards de gens ne se connaîtront jamais. Quant aux mains sur les nôtres, nos doigts en elles, ou ces mains lointaines, ces épaules proches, ces soutiens lointains, ces baisers, ils n'ont pas de prix.
On nous a appris en 2020 ce qu'était le baiser de la mort. Le langage affectueux, amical, ou amoureux pouvait tuer directement, de nous à nous, de nous vers d'autres et eux. Du jamais vu. Nous ne savons même pas toujours où se situent d'autres fragiles que ceux que nous voyons, pas toujours les plus flagrants. La première paranoïa de ces chiffres sanitaires a prix corps, aliénante. Jamais nous n'avons regardé le nombril de notre santé, ou de celle de nos prochains. On est un peu tous pareil, mais si j'ai un peu faibli à ce sujet, je n'ai jamais autant fréquenté mon thermomètre que depuis 9 mois et demi (et calculé les dizièmes à ajouter jusqu'à 37° C avec prise de mesure orale)
Nous avons tous à notre façon réorganisé nos vies.
Nous avons applaudi au balcon à 20 h, mais nous sommes ignorés sur les trottoirs dans "ce monde d'après" le premier confinement (ici, en tout cas). Il y a même eu en France d'ignobles rejets : "sortez-la de l'immeuble, elle est infirmière" adressés à l'encontre de femmes qui rentraient, épuisées de lutter avec des malades, ou des moribonds, enfin chez elles.
Nous avons été éloignés, par la loi, des arbres, des parcs où une franche distanciation est possible.
Il a fallu calculer l'heure où on pétait les plombs et les péter après 22 h, chez soi.
Vivre est devenu universellement compliqué.
Nous slalomons bizarrement dans les rues, ou les grandes surfaces. Des gens deviennent fous. Hier, dans le quartier, 3 coups de feu 2 fois. Un incendie la veille ravageant des habitations.
 
Je ne crois plus aux chiffres que j'ai trop observés (comme je le disais, tout ce qu'il ne faut pas faire : au jour le jour) pour les avoir oubliés et ignorer qu'ils sont manipulés. Certains sont effacés pour prétendre que ce présent est inédit. Le tricot se fait à l'endroit comme à l'envers. Je ne subis pas d'influence (je déteste ça), j'écoute, je lis les avis les plus divergents, j'évalue, je compare, je lève un sourcil, puis 2. Tant d'incohérences après m'avoir presque ramenée à la ''raison'' ! En l'état actuel des choses, que prendre pour une certitude puisque rien n'est arrêté (virus, expériences, actions/réactions et erreurs dont certaines monstrueuses). Que ne pas confondre ?!
Reste la protection qui s'impose, je ne me fie qu'à elle. Je déteste la privation de liberté, mais me vois mal dire "tu peux mourir tranquille, je me suis éclatée".
Rien ne peut être pire que cet apprentissage. Une année où curieusement, ce mot "psychose" si prisé des médias, qui aurait pour une fois eu un sens, a été très discret.
 
Champagne pour enterrer l'année. Vive la mort de cette sale gueule qu'a 2020 qui nous a fait psychoter grave.
2021 ne peut qu'apporter une solution. La lumière passera dans le brouillard qu'elle dissipera. On ne sait pas exactement quand, mais cela aura une fin
On est souvent hypnotiquement bloqués, les premiers jours sur le nombre de la dernière année que l'on continue à écrire/à taper. C'est peut-être la première fois que dans cette transition d'une année sur l'autre, nous n'oublierons pas que nous avons fait le saut de l'ange, même s'il est pour l'instant objectivement abstrait.
 
 
QUE JOIE, SANTE SOIENT AVEC VOUS
 
 
Bisous à tous.
 
                                                 Corine
 
Bonne année 2021 blog.jpg
 (image originale du NET)
 
 
 


01/01/2021
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