Mi(s)ScellaneaCorine

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Ces guignols, pourquoi les aime-t-on tant ?

 

 

On est quand même spéciaux, on le savait un petit peu. Je m'y inclus, bien entendu. 

 

Vous avez bien sûr senti et vous en êtes étonnés, peut-être, sans vous en défendre en tout cas, de combien l'on peut s'attacher à une marionnette. Elle ne craint pas nos générations.

Elles nous ont tous. 

 

Ca commence avec Guignol. Qu'est-ce qu'on y croit ! Le temps des disputes, des coups, tous les enfants sont, pour une fois unanimes, à défendre Guignol, qu'il reçoive les dérouillées, ou les administre. Leurs cris sont ses avocats, il est même averti d'où se trouve le gendarme.

 

 

Au Muppet Show, Kermit, les pépères ronchons, la belle Piggy La Cochonne un peu hystérique qui adorait son ''Kerminou'', même s'il l'évervait, « ce crapaud. Yaaahhh ! », Gonzo, Fozzie et les autres volaient la super vedette aux vedettes, ou aux stars invitées.

 

 

 

 

 

O tempora, o mores !!! Le Collaro Show, pas si gentil qu'il n'en avait l'air, où nous avions eu la surprise de voir une génération inconnue de cousins du Muppet Show aux gênes brassés à ceux de politiques. Je ne me souviens pas que qui ce soit était en fait vraiment sympathique. Kermitterrand, certainement pas. Mais il était drôle, impitoyable assumé. Tout était clair, ça passait. Chaque soir avant le repas, ne nous laissant croire à aucun utopisme (ou je ne l'ai pas senti), en petit comité de capricieux politiques franco-francais, des caricatures pas si caricaturales, pas si loin d'une ultra-probable réalité, insondable magouilleuse, nous riions.

 

 

Aux Guignols de l'Info, on pénétrait dans un schéma mondial entre vérités, cynisme, on entendait ce qu'on savait, ce qu'on ne savait pas encore et on s'en battait les cuisses, pleurant de rire. 

On s'est bien rendu compte et eux aussi combien cela a servi la popularité de politiques (ou de sportifs si besoin) qui n'auraient jamais connu, d'une autre manière, l'émoussement d'une antipathie (voire pire) que certains pouvaient inspirer. Eclairant, mais un peu dangereux pour quelques naïfs, je suppose. L'inconscient peut ranimer une simplicité qu'il pleure de laisser sommeiller.

Somme toute, ces admirables marionnettes en latex ne nous donnaient tout de même pas la tentation irrépressible de les caresser sous le cou.

 

 

 

Mais sortons plutôt de ce terrain d'émanations hostiles, transfigurées par le talent des équipes de Canal et revenons aux marionnettes de tissus, toutes simples avec le jeune et grand Panacloc, son air ingénu et son singe décoloré, infernal, doté d'un nom humain. Que serait Jean-Marc sans Jeff ? Que dirait Jeff sans Jean-Marc ? Qui des 2 ferait rire ? Les deux sont le maître de l'autre.

Les hommes sous ces petites bestioles (ou sous ce latex) nous étaient avant ces deux-là invisibles ; à l'exception d'un cas : l'adorable, inclassable Tatayet dont le papa ne se cachait pas (c'était très mignon, mais curieux. J'adorais quand même, on oubliait presque le meneur de jeu tant Tatayet semblait ... Ah, je suis obligée de le dire : vivant !) 

 

Au lieu d'un banal,ou cordial bonjour, Jean-Marc nous salue par un délicieux et tonitruant ; « Salut les trous duc ! ». Que fait-on ? On rit aux éclats, on l'embrasserait. On les connaît à égalité. On est reconnaissant à Jeff d'être aussi doué, mais on adore Jean-Marc. La vie est injuste ;-)

Jean-Marc a quand même appris le mot "pardon", qu'il flingue par une grossièreté derrière. Mais qui aurait le droit de nous parler comme ça sans recevoir une baffe, à part Jean-Marc ? 

 

 

On les aime, ces guignols de fils et de voix. Néanmoins, nous ne sommes ni des enfants, ni ne souffrons de déréalisation (a priori), ni d'un QI défectueux.

Nous fondons en regardant des bêtes synthétiques aux yeux fixes et fabriqués (quel sport doit représenter d'être équilibré en étant marionnettiste ! Ils ont bien du mérite !) 

 

 

Les marionnettes n'existent pas et on tombe en amour, comme disent les Canadiens, pour elles. Cependant, combien d'être humains parmi les (télé)spectateurs pliés de rire à leurs genoux comme nous le faisons méprisent l'âme et la place des animaux ? L'oubli qu'ils en sont eux-mêmes (ça, si je ne l'ai pas répété !) ? La légitimité de l'égard auquel a droit l'animal, ainsi que l'amour qu'il provoque devraient être des sujets inexistants tant ils tombent sous l'évidence. Et si l'amour n'entre pas en jeu - ça ne se commande pas - un respect à distance, à défaut de symbiotique 

Ces humains ne font plus partie des "spéciaux" aimables de la première ligne que j'ai écrite.

''Ne souffrant d'aucune pathologie mentale", j'y suis peut-être allée un peu vite dans cette généralité. Je me suis référée à des émissions occidentales, mais l'affection pour ces êtres animés par des bras et un ou plusieurs cerveaux est mondiale, ancienne, normale.

Ma question perdurera, totalement intolérante, pleine de dégoût quant aux tortures, ou de négligence que peut encore subir ce que l'on nomme l'espèce animale de laquelle, j'irai plus loin, nous sommes d'ailleurs débiteurs. Et non, qui aime les animaux ne peut supporter qu'on supplicie les humains non plus. Même s'ils les apaisent dans une moyenne de 50-90 % inférieure ! Le rejet des souffrances les comporte toutes. 

 

 

Ca m'a pris tout à l'heure en 2 phrases entre 2 idées. Je crains (faux derche ! Non, je ne crains pas !) d'avoir développé. 

Ca semblait gentil, je sais ! 

Vous n'aimeriez pas les animaux, il y a longtemps que je vous aurais flairé. 

 

Je termine dans le flegme, l'affection, la douceur que je vous dois : SALUT LES TR.. ! Non moi, ça marchera pas  ! Rigolant

 

 

                                                        Corine



06/02/2022
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